afficheDimanche 25 avril 2016 : Allez hop on se motive 6h30 le réveil (ça fait toujours plus de sommeil que la semaine dernière lors du trail de Quillan) et ce sera direction Villalbe, aux portes de Carcassonne et de la maison, pour disputer un 16km version course nature. A la base je n’avais pas prévu de participer à cette épreuve, mais la météo m’a fait renoncer aux séances plages que je m’étais fixées et du coup cette course, proche de la maison et couplée avec une sortie d’une heure l’aprem faisait parfaitement l’affaire.

Un peu avant 8 heures me voici donc sur place et je retrouve là deux athlètes de mon groupe Max et Micka ainsi que de nombreux potos runners. La matinée commence bien mais peu à peu le vent se met à souffler, la température à tomber et puis… C’est le drame, la pluie pourtant tombée en abondance la veille et durant la nuit, fait son retour et ça je n’aime pas surtout au moment d’enfiler la tenue de gala ! Je me précipite au fond du camion de Béber et commence à me changer, heureusement je ne suis pas parti en danseuse et que ma veste imperméable STORM fait partie de mon package matinal, car elle s’avèrera être une alliée de poids. Côté pneu là aussi j’ai bien intuité en prenant les trails spéciales gadoue. Bon côté matos on est paré, côté envie, là pour le moment c’est pas tout à fait ça, J’ai une envie incoercible de retourner au chaud et au sec … Et puis j’ai froid au main et au bout du nez ! Mais bon allez Go on file avec Max, Micka et Béber s’échauffer ou plutôt se refroidir le moins possible.

dossardNous voici donc sur le parcours à la fois zone de départ et zone d’arrivée, pour ceux qui suivent donc, les 4 premiers et 4 derniers kils seront les mêmes mais en sens inverse. Au bout de 400 mètres le ton est donné, ça va être holiday on ice version Mud Day !! Bref entre le vent qui doit souffler à 70km/h, la pluie qui nous cingle le visage et le parcours bien glissant, c’est avec le moral dans les chaussettes que nous retournons vers la zone de départ avec un échauffement digne des bisounours. Je décide de garder la veste, et puis son étanchéité n’enlève en rien à sa respirabilité donc pas de risque de me voir rouge écarlate au bout de 2km. Et tout comme à Quillan, histoire de faire preuve d’abnégation, je visse les écouteurs aux oreilles, j’appuie sur play et hop hop hop direction l’arche en compagnie des 130 autres coureurs. Inutile de faire marche arrière maintenant, on y est et puis la météo c’est un peu comme les femmes, ça ne se prévoit pas, donc avec un peu de chance ça va s’arranger.

archeEt Bim nous voilà parti ! En ce qui me concerne, j’effectue un départ prudent, devant ça semble s’affoler un peu et je n’ai pas envie de me caraméliser dès les premiers appuis. Et c’est avec Micka à mes côtés que le premier kil se passe en 4’10. Dès les premières foulées dans les chemins de vigne le peloton s’étire et certains paient déjà un départ un peu trop rapide, d’autres ont fait un mauvais choix de pneumatiques et cherchent le moindre brin d’herbe synonyme d’accroche, c’est assez folklo. Sortie de la vigne un long faux plat montant fini de mettre tout le monde d’accord et les groupes se forment, devant 5 ou 6 coureurs ont fait un trou et de mon côté je me trouve étonnamment bien placé. Bon on ne va pas s’enflammer le pissou au deuxième kilo, mais les jambes répondent bien, le rythme se maintient quel que soit le terrain et la foulée s’adapte, bref malgré des conditions météo que je n’affectionne pas je sens que j’ai les cartes en main pour me faire plaisir, et je ne vais pas me gêner.

départUn peu avant le lac, Micka me lache et je me retrouve à la tête d’un mini groupe de 4 coureurs. C’est marrant sur les faux plats montant et sur le plat je me rend compte qu’ils tirent la langue, du coup je m’applique à maintenir un bon tempo sur ces parties là, par contre, arrivé au 5ème kil, une bosse qui pourtant bien que pentue s’avère être courte, me casse littéralement le tempo. Georges et Timothée en profitent pour déboîter, j’essaie alors de m’accrocher bien aidé en ça par un petit thunderstruck made in ACDC, dans les oreilles, qui va bien. Mais au 7ème, Große Katastrophe ! une côte plus longue et plus raide que les autres m’entame comme il faut et les duettistes prennent le large. Oh ils ne sont pas bien loin, à peine une cinquantaine de mètres, mais le trou est fait. Dans la descente qui s’en suit je parviens un peu à recoller mais je n’arrive pas à revenir à moins de 30 mètres d’eux. Malgré tout je me suis quand même refait la cerise sur cette partie descendante et les guiboles répondent à nouveau super bien. L’alternance de parties planes, faux plats se passe crème. C’est un régal, par ailleurs les sensations étant là et le panorama aidant, j’en oublie même la météo. En même temps la pluie est plus fine et moins froide, ça a du aider aussi. Par moment les sentiers se font joueurs et plus techniques, j’arrive encore à réduire l’écart, mais je ne suis pas le seul. En vieux briscard des trails, Bernard que je n’ai pas vu arriver arrive à mon niveau et me colle quelques mètres. Du coup je jette un rapide coup d’oeil derrière et m’aperçois que 4 ou 5 coureurs peuvent me revenir dessus à la moindre défaillance. Ne pas lâcher, ne pas se mettre dans le rouge car il reste encore 5 bons kilos… Tel est le leitmotiv de l’instant.

coteJe commute alors en mode « Canal du midi » et la topographie m’aide bien à ce moment là, il y a un bon kil de plat orné d’un faux plat montant et en me calant à 4’10 au compteur, je reprend Bernard, lâche les 4 ou 5 qui étaient plus loin et reprend même un peu de terrain sur mes prédécesseurs. A cet instant d’ailleurs, après consultation du GPS, je me tate à essayer de recoller, d’un autre côté je me dis que je suis déjà très bien placé, j’en suis même surpris, et qu’il ne faut pas tenter le diable, manque de confiance encore. Sur les 3 derniers kils je vais donc essayer de maintenir le tempo et ce sera chose faite ! Par contre j’ai eu beau me forcer à ne pas le faire, à 2 ou 3 reprises il m’a fallu contrôler l’arrière, même si je n’aime pas, ça a été plus fort que moi et puis j’avais fait le trou, là encore manque de confiance… Et hop… Me voilà arrivé en 16ème position (6ème V1) en 1h13 au milieu de coureurs qui, ces derniers temps, étaient bien devant… La prépa commence à payer ! Et ça fait du bien à la tête !

Côté groupe, Micka prend la 8ème place et Max la 5ème, parfait ! … Après les podiums et non sans avoir remercié les bénévoles qui étaient une fois de plus au top, d’ailleurs durant le parcours sous la pluie, j’ai souvent penser à eux, je me disais qu’ils étaient super courageux et généreux de braver de manière statique ces conditions juste pour nous permettre de nous faire plaisir en pratiquant notre sport, direction la maison. Du coup le soir en compagnie d’Isa, qui avait claqué un 2’28 la veille sur 800 mètres à Colomiers, sortie d’une heure à 12km/h … La prépa du Grand Raid de Camargue est bien enclenchée ! YaPluKa !

To Be Continued …

Photos : Site A3V et Nathalie (Pour l’Indep et le Midi Libre)

A3V

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