departDimanche 12 octobre 2015 : Villesequelande 5h30 du matin… Y a pas moyen de faire une grasse mat’ dans le coin, bah non direction la C2C qui se tient dans la cité fuxéenne. Cependant ne pas confondre C2C (le groupe) et C2C la Course 2 Côtes, non à ne pas en douter la musique ne sera pas la même. Bon en attendant on se prépare, on fait son petit sac et on attend Kent et Maxou. 6h45, ils arrivent, on démarre… Bon jusque là c’est facile à suivre non ?

Une petite heure plus tard c’est l’arrivée à Foix, on cherche un peu, assez rapidement, grâce aux indication d’un employé municipal, nous trouvons, on se gare, et on descend de la voiture… Erreur, j’ai beau être matinal, non pas que j’ai mal, mais non de non que ça caille… Il doit faire un petit 6 ou 7 degrés avec le petit vent qui va bien, bref ça a beau retendre les chairs, ça va être compliqué de bien s’échauffer. Direction le parvis de l’Abbatiale Saint-Volusien, retrait des dossards et premier brief. On file alors se tenir un peu au chaud dans la voiture, on se prépare et 8h30 direction le briefing de la course.

Cette course est en fait un peu atypique dans le paysage des courses nature, un peu comme à la Verticausse sur la Vertical-Race il y aura 2 manches. La première 2,5km et 450 de D+, s’en suivra une liaison de 6km environ, non chronométrée, qui nous mènera au départ de la deuxième manche et là ce sera parti pour 2,1km et 350 de D+ à nouveau chronométré et enfin tu redescends comme tu es venu en version « tu mets le temps que tu veux de toute façon ça ne compte plus ». Je résume pour ceux qui ont du mal : Chrono 1 Flassa 2,5km + Chrono 2 St Sauveur 2,1km = ton temps de course au final.

Nous nous dirigeons donc vers le départ, départ qui sera donné à partir de 9h en contre la montre toute les 30 secondes. Le mien est fixé à 9h13, celui de Kent 1’30 plus tard et celui de Max 3’30 après. Nous effectuons une mini reco de la première partie, d’abord pour parfaire l’échauffement mais aussi pour jauger un peu la piste. De ce que nous voyons à ce moment là, c’est un peu caillouteux, et surtout ça griiiiiiiiimpe ! Il y a là un beau pourcentage et celui-ci à l’air quasi constant, ça laisse augurer d’un parcours assez sélectif, sans trop de répit.

pente 2Il est 9 heures, le premier concurrent s’élance sur le parcours, nous essayons de conserver les bénefs de l’échauffement, et peu à peu le chrono file vers 9h13′ et d’un coup bah j’entend mon nom, je file vers le promontoire de départ, et après une brève présentation, 5, 4, 3, 2, 1 TOP ! C’est parti !!!

Je pars plutôt pas mal mais rapidement une phrase issue d’une de mes références culturello-cinématographique, « La tour Montparnasse Infernale », me vient à l’esprit : « Wow, tout le monde se calme ! Ceci est un police piton 357 magnum, avec ça mon pôte, j’te fais un trou dans l’buffet, tu fais trois fois l’tour de ton slip, direction Pekin ! » Et là d’un coup au bout de 200 mètres je me calme, réduis la foulée, puis me mets à la marche et ne reprends la position « course » que quand la pente est humainement (enfin pour moi) « courable ».

J’en suis environ à 800 mètres d’ascension quand d’un coup j’entend la voix de Kent et ses encouragements venant de l’arrière, un coup d’oeil, il est sur mes talons, une tape, et il me dépose. Il est en canne, sur cette partie là j’ai beau essayer d’accélérer le rythme de marche je n’y parviens pas et lui est phase de course c’est très bon signe. Environ 3 ou 4 autres concurrents me passent durant cette phase puis en sortant du sous-bois, que vois je ? Un bout de plat !

penteJ’en profite pour jeter un coup oeil en arrière et aperçois Max qui me revient dessus, là aussi c’est bon signe (enfin pour lui) car il était parti 3’30 après moi. Quand je sens qu’il est à une dizaine de mètre j’en profite pour relancer et essayer de donner un tempo sur cette partie plane et au bout, dès que la pente réapparait, je mets le cligno et m’écarte pour qu’il passe. En me doublant il me dit « j’ai mal aux mollets », sur le coup j’ai juste envie de lui dire « tu veux pas un massage, Cono ? », mais je me contenterai d’un « Ta gueule, avance ! ». Quelques coups de Cul plus loin un campement se dresse devant moi, sur le coup je pense qu’il s’agit de l’arrivée, je relance un peu, mais on me crie « allez courage, plus que 400 mètres ». C’est long 400 mètres en côte ! Un petit single me replonge en sous bois et au bout une cloche retentit, agitée par un bénévole. A son niveau il me dit « lève la tête l’arrivée est là haut ! ». A ça il ne ment pas elle est bien là haut, pas loin, il doit y avoir 250 mètres, mais non de non c’est haut !

Malgré les encouragements de Kent, Max et des bénévoles qui sont sous l’arche je ne parviens pas à m’arracher plus et suis contraint de marcher, courir, marcher, courir, et oufffff ! La ligne est passée ! 29′ pour cette ascension, bon je suis dans les clous que je m’étais fixé, moins d’une heure pour les 2 manches. Je file vers le ravito, m’enquiers des chrono de Kent et de Max 20′ et 22′, nickel ça ! Nous profitons un peu du panorama, superbe, Foix à nos pieds ressemble à une maquette, et la vue sur la vallée, toute baignée de soleil, est magnifique. Cependant pas trop le temps de squatter, si on veut redescendre tranquillou sans laisser de jus il faut y aller… Où ça ? Ben vers le départ de la manche N°2, St Sauveur.

foixNous en profitons pour échanger nos ressentis sur cette descente, profiter là encore du paysage, et arrivé vers le bas de la pente quelques singles un peu techniques nous appellent, Max et moi, à les trotter un peu, ça aurait été sacrilège… Y a des endroits comme ça où tu as beau te forcer tu ne peux pas t’empêcher de courir. 10h30 nous voilà sur la deuxième rampe de lancement, dans 13 minutes c’est à moi et c’est avec les mêmes écarts que sur la manche 1 Kent et Max partiront. Au passage les résultats de la première manche sont sortis, je suis 65ème (pas très glop), Max est 23ème et 2ème junior à 10 secondes du premier (glop) et Kent est 6ème au scratch (glop-glop)…

Mais déjà on m’appelle, je monte sur la rampe, un petit check à mes quadris et mes mollets qui sont toujours là, et top !!! C’est parti… Ces 100 premiers mètres sont sur le goudron et ça a beau monter j’ai de l’accroche. Petit virage à gauche et la le single de la mort qui tue ! C’est tellement raide qu’à m’en donné, je baisse légèrement la tête pour voir mes appuis, mon nez manque de frotter la pente, et j’exagère à peine, bon un peu, mais sérieux, ça grimpe sec ! Je me dis que si les 2,2km sont comme ça de deux choses l’une, soit j’explose du mollet droit, soit du gauche, soit des quadris (ça fait 3 choses ça non ? Bon tant pis). Pendant ce temps là j’ai beau être à la marche vla ti pas que le cardio se met à danser la Carmagnole, et que je respire un peu à la manière d’un sanglier qui aurait passé ses vacances à Tchernobyl. Le décor est planté, quand d’un coup un chamois me dépose, à non c’était un coureur, puis un autre, ah ben tient c’est Kent ! Je l’encourage, c’est énorme ce qu’il est en train de faire. De mon côté je me force à maintenir un tempo de marche assez rapide et régulier, mais va pas falloir que ça dure 107 ans leur histoire. Il commence en plus à faire chaud et évidemment vu le peu de distance je n’ai rien pris pour m’hydrater. Au bout d’un kilo, surgit la Croix de St Sauveur face à moi. Mais un kilo de fait ça veut dire qu’il en reste encore un et même un peu plus… Un coup d’oeil au chrono 14′, le record du parcours complet me reviens en tête il est de 13′, impressionnant !

arrive etape 2Heureusement la suite me convient beaucoup mieux, la pente se fait d’abord moins raide, et c’est par là que Max déboule et me double sous mes encouragements, puis la pente s’adoucie sensiblement et disparait pour laisser du plat… Yes, Yes, Yes !!! J’essaie alors de relancer car la perspective du sentier est dégagée et j’entrevois, grâce à la rubalise, une bonne portion plane. Un bout de descente, j’ai l’impression de m’envoler (bon la vitesse restera malgré tout modeste c’était juste une sensation liée à l’ascension), puis c’est l’entrée dans un sous bois, j’emprunte ce petit single en me remettant à la marche (je suis vraiment nul en côte, je ne sais pas si je l’ai déjà dit) et là, j’entend « Numéro 28″… Hey mais c’est moi ça !!!! Et derrière un rocher c’est l’arrivée, là encore devant un panorama exceptionnel… Bon faut quand même se le gagner. Un coup d’oeil au chrono 26′, qu’en est-il de Kent et Max ? 17′ et 19′, impec, les élèves on laminés le coach, bon en même temps heureusement.

Un petit coca, une fois n’est pas coutume, et c’est la re-descente. Bon au début à la cool, histoire de récupérer un peu, mais à nouveau devant ces singles qui m’ont nargué tout à l’heure de par leur inclinaison, je me venge et avec Max on se régale d’envoyer un peu de steak sur cette fin de parcours non chronométrée. Arrivée en bas, une rapide trempette dans le cours d’eau local nous fait passer les séances de cryo pour des bains chauds, et c’est direction les résultats. Là un super buffet nous attend avec en prime une binouze !!! El est pas belle la vie ?

recupRésultat : Avec un total de 55′ j’ai gagné une petite place au général et prend une bien modeste 64ème place, bah content quand même j’étais à bloc de toute façon…. Max prend la 23ème place au général et reste 2ème junior son adversaire lui a pris 10 secondes à nouveau. Et enfin Kent conserve sa 6ème place au scratch mais surtout fini sur la boîte en qualité de premier sénior, c’est pas beau ça ?

Après avoir échangé avec des bénévoles tous aux petits oignons, partagé le buffet super fourni, et bue une autre binouze (faut bien s’hydrater) direction un petit resto avec moules frites à volonté à part qu’ils n’avaient plus de moules frites, bah tant pis ce sera steak et ça ira bien pour clôturer cette belle journée.

To be Continued…

groupe

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