Dimanche 9 août 2015 – Auris, 5h45 (du mat’) Ufff, ça pique. Et oui Auris, il faut vite se préparer car à 9h30 ce sont les premiers départs qui seront donnés en direction de l’Alpette à Oz. L’alpette l’étape 2 « mythique » du TDM, une étape où l’on ne peut certes pas gagner le TDM mais une étape ou l’on peut le perdre. Elle n’est pas longue pourtant, un poil plus de 5km, par contre avec ses 680m de D+ elle vous ramone les poumons, vous tord les quadris dans tous les sens, en quelques mots « Bienvenu à la fête camarade !! ».
Le départ d’Auris s’était fait dans le brouillard, l’arrivée à Oz se fait sous la pluie. Bon il est vrai que les belles plantes ça s’arrose mais le souci, c’est que ma Zawa ben la pluie elle n’aime pas ça et très vite elle me le montre en s’ébrouant toutes les 2 minutes lors de la petite balade de pipi-caca d’avant course. Côtés guiboles ça va, aucune trace ni des chutes ni de la course de la veille et d’ailleurs ça tient du miracle. Je me prépare, et commet la première erreur. Mauvais choix de pneumatique ! Même si le temps est à la pluie, compte tenu de la topographie du terrain, je me suis dit que les S-Lab Sense de Salomon passerait largement et que leur légèreté serait un atout. Par conséquent au lieu de mettre les speedcross et leurs bons crampons des familles je pars en pneu slick.
Petit à petit je me rapproche du départ, afin de ne pas rater celui d’Isa et de Canelle. L’an dernier elles étaient parti 2′ avant nous et Zawa m’avait fait crisser les pneus tant que nous ne les avions pas rattrapé. Cette année 4′ nous séparent, je me place donc de manière à ce que Zawa voit sa copine démarrer, et pour ce qui est de démarrer Canelle fait un départ de F1 et Isa se met en mode drapeau à damier. Zawa ne tient plus, mais peu à peu en prenant place aux côtés des 3 autres trophéistes sur la grille de départ, l’excitation retombe, elle stressouille un peu, bref le délai était trop long.
Et bim c’est parti avec la pluie en toile de fond. Zawa effectue un très bon départ, mais au bout de 200 mètres elle me fait une belle pause « Caca de la peur » et après avoir laissé un peu filer nos 3 autres acolytes de départ il nous faut cravacher pour recoller. Mais bon on n’est pas à 30 secondes sur l’alpette et arrivé aux cours de tennis, c’est bon on est dans le timing des autres. Sur la partie quasi plane, je commence un peu à glisser mais ça passe malgré quelques débuts de dérapages. Premier kil… Check sans encombre.
A l’entame du second ça se complique un peu. La grimpette démarre et c’est à partir de ce moment là que Zawa commence à s’ébrouer de manière régulière quasiment toutes les 2 minutes. Entre deux ébrouages, elle m’imprime une super tension, mais durant ces phases, c’est mon tempo qui est cassé, et à chaque fois elle me regarde l’air de dire « Et glandu, c’est pas moi qui t’ai demander de sortir sous la flotte ce matin, alors, on fait demi-tour ? », bon là bien sur à chaque fois s’en suit une discussion métaphysique du type « Allez, Devant ! » et on repart, la longe toujours bien tendue.
Je ne peux pas dire qu’elle n’a pas bien grimpée, au contraire, mais ces phases là, répétées tout au long de l’ascension, ne nous donnent aucune possibilité de régularité. Et petit à petit arrive ce qui devait arriver, mes gambettes et mon moral commencent à s’entirbouchonner autour de mes chevilles comme un vieux slip moite. Plus de cannes et plus de tête. Mais pour parfaire le tout, à la mi course, une partie sur un single en faux plat montant me semble propice à relancer. Je me mets un bon coup de pied aux fesses (essayez c’est pas facile, faut être souple), Et là, c’est le drame ! Evidement je glisssssse et me retrouve à dévaler sur le dévers. Je chute pendant pile 1m99 car la longe commençait un peu à se tendre et à embarquer ma pauvre Zawa qui prend peur et au lieu de rester sur le chemin décide de venir voir en contre bas comment ça se passe. Nous remontons tant bien que mal, j’en profite au passage pour remercier la flore d’Oz qui m’a bien stoppé durant ces deux étapes dans mes chutes, et hop on reprend notre route.
La gamelle a fini d’emporter avec elle le peu de moral et de jus qu’il me restait. Zawa, elle reste au top ça tracte, et même quand elle s’ébroue ça ne change rien car elle est en train de tracter une enclume. Peu à peu je vois revenir sur nous bon nombre de concurrents partis bien longtemps après nous, je ne peux rien faire malgré les efforts de ma Zazaw pour les accrocher. La partie escarpée se passe dans la douleur, j’ai même un peu froid à cause de la pluie, je glisse souvent aussi bref … Y a d’la joie ! Enfin la piste se profile et avec elle le signal d’une arrivée proche. Je n’arrive vraiment à relancer que quand je sors du single, il doit rester 600 mètres. J’allonge alors la foulée, des encouragements fusent de parts et d’autres, et Ouff la ligne est franchie.
Bilan, une cata, 6′ de plus que l’an dernier en 51’03, mais surtout une 127ème place au scratch (on prend un beau gadin au général) sur les 244 binômes engagés, pas content de moi, de mon choix de godasses mais super content de Zawa qui, malgré la pluie qu’elle déteste, m’a permis de monter au sommet.
De son côté Isa est sur sa lancée, Canelle et elle ont conclu l’étape en 44’58 et elles prennent la 71ème position au scratch, la classe.
Maintenant, place à la descente, en télécabine, un repas rapide avalé (une binouze aussi faut quand même pas exagérer) et à 13h45 il me faut repartir. Et oui ceux qui n’ont pas suivit, cette année je double, mais sans toutou l’aprem. Mon Matthis est engagé sur la course enfants 2 et compte tenu du fait que ce sont ses premiers pas avec Jazz en mode solo (sans papa attaché) j’ai demandé à pourvoir le suivre afin de parer à toute éventualité dans les descentes mais également avec les autres ouafs. C’est les cannes un peu lourdes que je démarre ces 3km, mais très vite, tout s’estompe, Matthis et Jazz donnent tout, je dois juste freiner un peu Jazz dans une descente en single et rassurer Matthis sur la proximité de la ligne d’arrivée, mais sur l’ensemble de la course je suis très fier d’eux. Matthis et Jazz passent la ligne d’arrivée à balle avec plein d’étoiles dans les yeux pour mon grand. Première étape c’est fait pour eux, Matthis est fourbu mais ravi.
Bon maintenant, on rentre… 50′ de trajet et nous voilà posés à Auris, demain il va falloir mettre le réveil de bonne heure car nous partons en mode 2 jours de camping pour les 2 étapes adultes et enfants à St Colomban les Villards, de l’autre côté du Glandon. Mais bon ça c’est pour la suite, maintenant Binouze et dodo !
To be continued …
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