Trois jours après la course des boutiques du soleil, direction Labruguière dans le Tarn avec Emilien (il est pénible ce garçon) et Kent pour un 30km avec 1100 de D+. Enfin le 30 c’est pour Emilien (il est pénible ce garçon) et moi, Kent qui a également joué jeudi participera au camin de Farissou le 10km avec 250 de D+.

6h15 départ de Carcassonne, 7h10 arrivé à Labruguière, et 7h15 inscriptions faites, plus qu’une petite heure à attendre avant le départ. Réglage du nouveau GPS, check, habillage ok… Bon ben il ne reste plus qu’à supporter Emilien (il est pénible ce garçon) jusqu’au départ. Kent lui devra attendre une heure de plus avant le sien qui sera donné à 9h30.

8h30 nous voila sur la ligne, peu nombreux et c’est bien dommage car entre les relais et les individuels nous sommes une grosse soixantaine. Et c’est parti !

Comme d’habitude pour ce genre de course, je prend un départ très très prudent. Les 3 premiers kilo sont en faux plat montant ce qui permettra déjà à un groupe de se détacher. J’essaie de m’imposer une allure aux alentours des 12km/h histoire de ne pas perdre de jus mais également de ne pas perdre trop de temps. Puis du 3ème au 4ème kilo première phase de marche, certes pas longue mais ce petit « coup de cul » avant de pénétrer le sous bois tarnais picote un peu.

Du 5ème au 6ème kilo une belle petite descente roulante sera la bienvenue, absolument pas technique elle me permettra de récupérer. En même temps je ne pourrais pas la faire en mode petit fou car ayant essayé au départ de celle-ci la cheville et le tendon ne sont pas encore reprogrammés pour passer les descentes à plus de 16km/h surtout quand il y a des petits cailloux ou des racines. La prudence sera de mise donc sur tout le reste du parcours.

Jusqu’au 9ème, nouvelle phase de montée, et descendant enfin vers le premier ravito, toujours dans les sous bois, une belle descente bien à pic qui me fera regretter de ne pas avoir mis les speed cross aux pied, bref je me suis bien vautré dans le choix des pneumatiques pour cette course. Arrivé sur ce premier ravito je suis bien. Les pieds bien trempés par les passages successifs dans le ruisseau, mais le premier tiers de la course est bien passé.

Direction maintenant le 15ème kilo et le deuxième ravito. Là ce n’est pas la même limonade, ça grimpe sur 5km et ça grimpe sec même. Il y a des portions que je prendrais à 4 pattes, ça glisse car nous bordons la cascade et c’est très humide, mais le paysage est superbe. Tant bien que mal j’arrive donc au sommet (on a quand même pris 400 de D+ en 5km) et marque une petite pause sur le ravito, ravito qui sert de passage de relais pour les participants en duo.

Mon état de fraicheur n’est pas si mal que ça, je me dis que le plus dur est fait et que maintenant c’est place à la descente avec « seulement » une difficulté au 20ème.

La première partie de la descente est géniale pour la récup, je me permets même des petites pointes à 16km/h. Puis d’un coup… Oupsss un bel à pic de 400 mètres avec des cordes sur la pierre bien humide, ça glisssssse… Après quelques dérapages contrôlés ou pas, place à des passages dans de la bonne gadoue qui colle, heureusement des traversées de rivière ça et là permettent aux chaussures de se nettoyer, mais bon à chaque appuie on t’entend arriver… floc, floc, floc…

Vers le 20ème, c’est la carrière et ses premiers lacets en côte. C’est du progressif et ça passe en courant, enfin dans l’optique de la prépa TDM je me force à ne pas marcher sur ce type de zone, je me dis que c’est là sur fond de fatigue que ça va payer. Puis d’un coup au 21,5ème kilo, un mûr… Je pose le cerveau en bas (ça allège au moins) et feu, je me dis que c’est bientôt la fin que les difficultés sont derrières et qu’en serrant les dents ça va passer. Par ailleurs pas l’ombre d’une crampe à l’horizon, donc c’est tout bon.

Le mûr passé il reste encore 2km de faux plat montant et de côtes à petits pourcentages qui mèneront à un magnifique point de vue sur la vallée, et ouf 23,5ème kilo, le ravito !!! je stagne un peu, refait le plein des gourdes et repars tranquilou… c’est plat, ça descend, que du bonheur. Mais d’un coup une petite côte de plus, certes elle n’a rien de terrible comme ça au premier abord, mais mine de rien elle grimpe, et puis je ne l’avais pas prévu, les crampes arrivent d’abord aux adducteurs (merci le jardinage de la veille) puis aux quadri… Bref ça piiiiiique !

Du coup les 4 derniers kilo qui étaient pourtant faciles se feront dans la souffrance. C’est plat ou ça descend mais je n’arrive pas à aller plus vite que 10km/h et encore quand j’arrive à cette vitesse là … Je suis plus à 6’30 au kilo. Exactement comme au trail de Caunes Minervois les derniers kilomètres qui devraient se faire facilement sont dur-dur à la fois musculairement mais aussi mentalement. Heureusement dans ces cas là les bénévoles présents sur le parcours sont d’un grand secours et leurs encouragements vous portent dans les derniers mètres.

Puis d’un coup j’aperçois Emilien (il est pénible ce garçon) et Kent, ils feront les derniers mètres avec moi et ça fait du bien, de plus j’apprend qu’Emilien (il est pénible ce garçon) à fait 4ème au scratch en 2h58″ (ce qui lui vaudra un podium en sénior) et Kent s’est classé 2ème du 10 kil… Parfait !!!

Enfin la ligne d’arrivée et la tireuse à bière en ligne de mire… Bilan 3h39 et une 26ème place (11ème V1).

Ouf ça c’est fait ! Mais que du plaisir pour les yeux mais aussi un gros bonus de prépa pour le TDM, c’est tout bon. Par ailleurs l’accueil des organisateurs a juste été génial et chaleureux, un trail comme on les aime.

Prochaine étape les 6 heures de Pomas avec une équipe qui va dépoter …

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