afficheDimanche 13 août – 5 heures du mat’ : Ouf ça pique un peu, surtout après une semaine encore bien chargée en boulot et en travaux, d’ailleurs à quand la journée de 26 heures ? Je vous le demande ! Mais bon restons concentré… Reprenons, 5 heures le levé, je passe sur ma petite toilette intime du matin ainsi que les divers préparatifs, je file récupérer Théo et son vélo (et oui il fait le 22km mais en Run & Bike avec Isa), puis direction Carcassonne récupérer Arthur et zou en route vers Cuxac pour disputer les 22km des foulées de la Montagne Noire et que même si tout va bien le 7km de la course charcutière en fin de journée. Bref une belle journée de running se profile déjà accompagné que je serai par bon nombre de mes athlètes. Isa et Théo, ainsi que le duo Fab/Marjo disputeront le Run & Bike, Jérémy, Alain, Sabrina, Heidi, Arthur et moi même le 22km. 7h15 nous arrivons à Cuxac et laissons là la voiture d’Isa. Bah oui le départ est donné à Saissac et l’arrivée jugée à Cuxac, on n’est pas bête on laisse là une voiture pour aller récupérer l’autre ensuite, hé hé on est futé ! 7h30 Saissac et le retrait des dossards… Jusque là on a tout de bon. Toujours sympa de courir à quelques encablure de la maison et de saluer, tout comme la semaine précédente, tous les locaux comme Fabrice, Gaëtan, mais aussi Alain au micro. Mais trêve de palabre, l’heure approche et après un bref échauffement, en même temps il fait déjà chaud, direction la ligne de départ à 5 minutes de la salle de retrait des dossards. Après quelques consignes que jamais je n’entendrais, en cause les bruits intestinaux d’Arthur, que … BIM ! Les fauves sont lâchés, pas pour de vrai hein c’est une métaphore, traduction : Le départ est donné. C’est maintenant parti pour un peu plus de 22km avec comme particularité un parcours ascendant sur les 14 premiers kilomètres et descendant sur les 8 derniers, autant dire que prudence est mère de sureté.

depart 22Devant un petit groupe d’une dizaine de coureurs s’est légèrement échappé, je me retrouve avec Jérémy et le fidèle Arthur en position de tenaille, mais rapidement Jérémy se détache pour rejoindre les avant-postes. Du faux plats montant bitumé, nous arrivons alors sur de la piste toujours en pente douce, Isa et Théo nous passent, mais ils semblent en difficulté. Petit résumé : la veille Théo a dit à Isa qu’il allait prendre son tout nouveau VTT, jusque là tout va bien, Mais (avec un M majuscule) premièrement les pédales sont rendues à l’état de moignons car ce sont des pédales automatiques, deuxièmement la selle ne descendait pas bien bas du coup Isa du haut de ses 1m52 a un peu de mal sur un cadre de taille L à être en symbiose avec la selle et les pédales en même temps. Voilà le topo, mais bon ils nous doublent donc ! Mais à l’approche d’un single un peu plus raide et un peu plus technique, le fidèle Arthur et moi même les dépassons car Isa a du mal sur ce type de portion.

22kmIl fait un peu mal a quelques concurrents car nous reprenons quelques coureurs partis surement un peu trop vite. Après 800 mètres à 10% nous voilà en bord de rigole… Je suis chez moi là, me revoilà sur mon terrain d’entrainement 3 ans plus tôt et vu l’endroit où nous avons débouché je sais qu’il va y avoir 5 kilomètres de plat. J’augmente un peu l’allure et cale le régulateur de vitesse à 15km/h et ça passe crème. Le souffle est bon, les pulsassions parfaites, Fidel’Arthur est toujours là et après avoir repris un coureur, Jacques, en bon 10 bornard qu’il est, rejoint notre trio pour former un … quatuor ! Certes personne ne me prend de relais mais qu’importe je préfère donner le tempo et c’est ainsi que chemin faisant nous arrivons à la prise d’Alzeau. Là un petit ravito fait exploser notre groupe car ayant emporté mes gourdes (non je ne parle pas d’Heidi et de Sabrina) je décide de faire l’impasse et prend un peu le large. Sur le bord Gaëtan m’indique qu’il y a devant une belle bosse et il ne ment pas, devant moi c’est « the boss » du parcours, un kil à 12%, bon c’est pas la fin du monde non plus mais ne connaissant que peu mon état actuel de forme j’ai un doute. Très vite le doute se dissipe, je réduis mes foulées et ça passe plutôt bien, certes arrivé en haut les quadris tirent un peu mais la bosse est bien passée et m’a fait faire un peu le ménage, bon dans la bataille j’ai perdu Fidel’Arthur mais tant pis et comme le disait Corneille (pas le chanteur) : “Qui s’expose au péril veut bien trouver sa perte.” t’es parti trop vite Fidel’Arthur ! Une légère descente m’amène alors vers le charmant village de Lacombe où les habitants se sont mis sur leur pas de porte pour nous voir passer, c’est bien sympa. Je le fais rarement mais à l’occasion d’un croisement je me retourne et aperçois Jacques et un autre coureur à une bonne centaine de mètres, ça revient donc et connaissant ses qualités de rouleur je me dit que vite il faut que la nature du terrain change.

isaPour le coup je vais être exaucé car j’arrive sur de la piste, mais c’est plat et du coup peu à peu ça remonte. D’un coup j’entend une voix familière, c’est Isa qui me lance des encouragements et qui, accompagnée de Théo, me remonte petit à petit pour rester un bref instant à mes côtés. Sur ces parties plus lisses ils tirent enfin le bénéfice du vélo et peu à peu ils s’éloignent devant moi non sans m’avoir renseigné sur mes poursuivants. Un joli raidillon se profile alors à l’horizon, étonnamment je m’en réjouis, et oui pour une fois que ce sont les autres qui sont plus nuls que moi en côte je ne vais pas me plaindre et sans les bâtons siouplé ! Un coureur me passe quand même durant cette grimpette mais derrière ça s’étire un peu plus. 14ème kil ! Ayé yapluka descendre maintenant. C’est le moment que Bernard choisi pour revenir du diable vauvert à mes côtés, on se tape un peu la discute dans la première partie, mais 2 ou 3 autres concurrents se joignent à nous dont un V2, et ça les V2 Bernard il les chasse puisque c’est sa catégorie, du coup il lui emboîte le pas à la faveur d’un single un peu plus pentu en bon ultra-traileur qu’il est. Voilà maintenant le village de Caudebronde, joli petit village situé à moins de 3 kilomètres de l’arrivée, mais 3 kilomètres de bitume. Et ça mon mollet droit n’aime pas trop. Il commence à m’envoyer de gentils signaux en me disant, garçon ralentit un peu ou je te balance une crampe dont tu me diras des nouvelles. Dans un premier temps je décide de m’en tamponner le coquillard, mais à quoi bon lutter, un ou deux hectomètre plus tard je sens que si je maintiens cette allure la crampe va arriver et m’empêcher de finir correctement alors autant lever un peu le pied. Manque de bol je n’ai pas pris suffisamment d’avance pour conserver ma place, Jacques ainsi que 2 autres coureurs fondent sur moi comme la petite vérole sur le bas clergé. Impossible d’accrocher le wagon, bah pas grave, c’est comme ça et si on m’avait dit avant le départ que j’allais terminer aussi bien, j’aurai signé.

podium IsaL’arche approche, je la passe et BIM 17ème en 1h46… What else ? Juste très content du résultat. D’autant que passé la ligne je croise Jérémy il a fait 3ème scratch en 1h37 et BIM un podium pour le groupe. Côté Run & Bike Isa et Théo se sont classés 2ème scratch et 1er duo mixte, ils seront accompagnés sur le podium par Marjo et Fab qui prendront la 2ème place en mixte. Et BIM deux podiums de plus pour le groupe. Arthur et ses intestins un peu pourris finiront en 1h54 en 36ème position, Alain 109ème en 2h24 et coup de chapeau à Heidi et Sabrina qui pour leur première distance de ce type prendront les 115ème et 116ème place en 2h28. Mais pas le temps de se poser, en tout cas dans l’immédiat, il faut aller récupérer la voiture à Saissac. « Isa tu as les clés de ta voiture » … Silence … « Elles sont restées dans la tienne à Saissac » heureusement, peu après les podiums un mini bus est affrété dans lequel nous nous incrustons avec Fab juste histoire de pouvoir récupérer le pique-nique et enfin se restaurer.

depart charcutièreEnfin posés et repus nous pouvons alors récupérer. Mon mollet tire à bloc mais semble se détendre au fil du temps. Une petite partie de pétanque, sur laquelle on a laissé gagné Théo parce que bon sinon après il fait la tête, qu’il est l’heure de s’inscrire pour la deuxième course du jour, la course charcutière, rien que le nom fait envie ! Mais là le groupe est aux abonné absent. Seuls Fab et moi sommes de la partie, les autres, pour de bonnes ou moins bonnes raisons, ayant décliné. Pas grave on va se la faire ! Il est 16h30, la température a bien grimpé depuis ce midi, il doit faire un petit 30° à l’ombre. Nous décidons de partir faire un échauffement/reco histoire de voir ce qui nous attend. Cette course se fait en 3 boucles de 2,4km pour moitié dans le village, et le village il est en pente, et pour autre moitié en direction de Caudebronde avec retour dans un champ. Dès les premiers mètres le mollet couine, et mon maillot se trempe en 5 secondes. Le souffle lui est à la ramasse et lorsque nous attaquons la première grimpette, aïe, ça passe très mal ! Bon sur le coup je me dis que j’aurai mieux fait de regarder la course depuis la buvette.

charcutièreCela dit peu à peu la douleur au mollet s’estompe, bon je sens qu’elle n’est pas très loin non plus mais quand même elle diminue. Les quadris et le souffle ne sont toujours pas top, enfin la température et l’air chaud n’arrangent rien. Bref c’est un peu dépité que nous rejoignons les compadrés, qui eux n’avaient pas bougé, pour faire quelques étirements. J’appréhende vraiment le moment où le pistolet va claquer le signal du départ. Mais bon quand faut y aller, ben faut y aller ! Et puis c’est l’occasion de porter pour la première fois de la saison mon maillot du club, l’EA Foix, bon parce qu’à l’échauffement j’ai trempé mon beau débardeur CimAlp, et du coup je vais pouvoir le mouiller au propre comme au figuré. 17h15 nous voilà regroupés, solos et relayeurs sur la ligne de départ, et le fait qu’il y ait un relais n’arrange rien à la chose car d’entrée ça va partir plein gaz. D’ailleurs BIM ! C’est parti et comme je l’ai dit un peu plus loin si vous avez suivi, ça part à Mach 2 ! En bout de ligne droite un coup d’oeil au GPS, car j’ai l’impression de me trainer en voyant la 20aine de coureurs s’échapper devant, mais non holà calme toi ! le GPS affiche fièrement un petit 3’45 de moyenne, autant dire que si je ne me calme pas, surtout à l’approche de la première bosse (Pierre Ambroise si tu me lis je ne parle pas de toi), je vais exploser en plein vol. Réduction de foulée, check, concentration sur la respiration, check et au final bah c’est pas si dégueu, alors attention c’est pas si dégueu en tenant quand même compte du 22km matinal. Sur le plat je reprends quelques coureurs qui ont présumé de leur force et sont maintenant au bout de 1,5km à l’agonie et j’essaie de maintenir un tempo correct. La première boucle se passe ainsi. Bah oui ça passe vite hein ! Sur la deuxième je reprends encore 2 ou 3 coureurs sans le chercher vraiment. A l’entame de la 3ème boucle je sens quand même que le dur n’est pas bien loin, j’essaie de rester au contact d’un concurrent situé une dizaine de mètres plus loin, ça passe jusqu’à la mi-boucle puis inexorablement il s’éloigne. Un coup d’oeil derrière, décidément aujourd’hui j’en aurais donné quelques uns, c’est loin, je me laisse alors glisser jusqu’à la ligne et là surprise 9ème scratch, on était certes bien moins nombreux que le matin mais quel régal de s’être placé en ayant la course du matin dans les guiboles. Fab terminera à une excellente 15ème place, bravo pour ce doublé !

Une bonne douche, un peu de récup houblonnée bien méritée et il est temps de conclure cette belle journée avant de reprendre le chemin des travaux dès le lendemain.

Comme je l’annonçais sur le CR de la Cauxoise, tout ceci rentrait dans le cadre du semblant de prépa pour la Canfranc / Canfranc, mais, après calcul, participer a cette course n’était pas raisonnable en ayant le déménagement prévu le weekend d’avant et surement pas mal de chose à mettre en place tout au long de la semaine en suivant. Je m’en excuse d’avance auprès des personnes avec qui je devais y aller. Cependant ne pouvant rester là dessus j’ai décidé de prendre part le 30 septembre au 100km du Grand Raid de Camargue comme en 2016 (le récit est là), j’aurai un peu le temps de souffler avant et ainsi je pourrais revoir mes potes les flamants roses !

To Be Continued …

arrivée 22km

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