Mardi 5 août 2014 : C’est déjà la quatrième étape du TDM et pas besoin de prendre la voiture puisque le camp de base est posé sur la commune de l’épreuve du jour, Villard Reculas. C’est d’ailleurs le campement que je préfère, l’an dernier nous y avions également passé 3 nuits tant la vue est magnifique. La veille au soir d’ailleurs les toutous avaient ainsi pu profiter d’une bonne baignade.

Réveil un peu plus tard que d’habitude donc pour ce départ en contre la montre en solo pour une étape longue de 7,3km environ avec un D+ aux alentours de 450m. Bref posé comme ça sur la papier et vu ce qu’on venait de s’avaler ça allait être du gâteau. On savait que le parcours avait été remanié complètement par rapport à la précédente édition, bah, rien d’affolant, en plus mes cannes étaient au top, même pas une goutte de lactique ni la moindre trace de crampe, la cheville tenait le coup… Ben y avait plus qu’à envoyer !

Après un coup d’oeil sur mon heure de départ et un échauffement correct nous effectuons une petite reco du parcours, en tout les cas du départ. Première constatation le départ risque de piquer, il n’y a qu’à voir vers où se dirigent les rubalises et analyser un peu la distance et le dénivelé à venir pour voir que ça n’allait pas être qu’une partie de plaisir.

Bon peu importe, la descente à l’air longue et assez peu pentue, comme la veille à St Colomban elle nous permettra peut être de faire un peu la différence, bref wait and see comme disait l’autre.

De son côté Isa a laissé Cannelle au repos et c’est avec Ithane, la chienne d’Elodie, qu’elle s’élancera et vu ce que ça a donné avec Elodie ça risque d’envoyer.

L’heure approche et c’est à nous de nous élancer. Yvon égraine le décompte, 5, 4, 3, 2, 1… Top c’est parti en route pour 3km de montées.

Le départ se fait sans encombre, Zawa profite d’un ruisselet pour s’hydrater, elle tracte très bien sur cette première partie, seul un petit « caca » (de Zawa je précise) viendra ralentir notre ascension. Ce premier monotrace est certes assez sélectif, il sert de zone d’entrainement aux pratiquant du kilomètre vertical), mais je dois dire qu’avec une Zawa bien motivée il passe bien. Cependant peu avant notre arrivé vers le petit lac (celui de la baignade de la veille) la traction se fait de moins en moins franche, fatigue, un peu de lassitude, bref Zawa n’y est plus trop. Malheureusement nous n’avons parcouru qu’à peine plus d’un tiers de la montée.

Je me retourne, j’aurai presque envie de m’arrêter plus longuement la vision d’un long serpent de concurrents tous plus ou moins espacés dans cette côte est superbe. Mais non go on pousse jusqu’au ravito. Je prend bien soin de rafraichir la belette, elle refuse de boire mais je la force un petit peu. Nous repartons sous les yeux de Sylviane la super photographe du TDM et après deux trois clowneries devant son objectif, c’est partie pour la suite de la montée.

Zawa n’y est plus, elle grimpe certes, mais ne m’aide plus du tout, par moment elle s’arrête, me regarde, mais bon je sent bien qu’elle accuse un peu la fatigue. Peu importe c’est à moi de bosser un peu afin de ne pas trop perdre de terrain et pour la soulager au mieux. Plusieurs binômes nous double alors, et au détour d’un lacet, Ithane et Isa feront leur apparition, ils nous doubleront un peu avant le sommet.

Justement on y est au sommet, enfin la délivrance pour Zawa et moi. Nous attaquons le début de la descente, les premiers mètres nous servent de rampe de lancement, peu à peu nous reprenons nos marques et accélérons. Mais d’un coup un petit cailloux mal placé me vrillera la cheville gauche. Première alerte depuis le début du TDM et pas des moindre, je viens de me prendre une belle décharge côté malléole et le tendon d’Achille en a lui aussi pris un coup. Par la force des choses je ralentis. Mais Zawa qui a repris ses marques, qui adore la descente et surtout que je n’ai jamais dressée à aller aux pieds ne l’entend pas de cette oreille.

C’est donc en la retenant au max, un peu comme sur la première étape, que se poursuit la descente. Par moment des portions plus planes me permettent de lui donner plus de vitesse. La cheville, bien qu’un peu douloureuse semble bien se tenir (heureusement les straps mis avant chaque étape en tous les cas). Mais à l’abord d’un champs en dévers crac et recrac, la même cheville qui se retord à deux reprises en l’espace d’une seconde, la faute à des trous bien planqués sous l’herbe.

Obligé de marquer une pause afin de laisser passer les décharges électriques qui m’ont traversées de la malléole au tendon… Je regarde le GPS, il doit nous rester environ 1,5 à 2km. ça va être long mais il faut tenir. Nous repartons à la marche, puis en trotting, Bon, c’est pas top mais ça va, du moins ça va aller… Arrivé sur la dernière langue de béton synonyme d’arrivée imminente j’arriverai à en remettre une petite couche, mais pour une fois je suis vraiment soulagé de voir l’arche d’arrivée.

Bilan pour Zawa et moi une lointaine 110ème place à l’étape en 49’16 » … Une 104ème place pour Théo/Eros, Une belle 73ème place pour Isa/Ithane (les filles ont fait le taf) et une superbe 34ème place pour Emilien/Jazz (il est pénible celui là).

Sitôt passé la ligne, je m’occupe de la belette et vite vite je file dans la pelouse m’enlever la chaussure. Ben comment dire, il y a eu pire, c’est gonflé mais toujours de la même couleur. Sur place une fontaine me tend les bras, je m’y dirige et reste quasiment un quart d’heure les pieds dans l’eau des montagne. Ce sera extrêmement bénéfique. J’arrive tout de même à ne pas trop boîter en regagnant le camp… Et le reste de la journée se fera entre boisson, drainage lymphatique autour de la malléole et un peu d’anti inflammatoire…

Pour avoir enchainer les entorses sur cette cheville ces derniers mois je sais que ça peut passer, d’autant que l’étape d’Allemont est peu piègeuse. C’est loin d’être fini et demain sera un autre jour… Et ce sera à suivre dans le prochain billet.

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