C’est ce week end que se tenaient les championnats de France vétérans à Vergèze dans le Gard, championnats sur lesquels je m’étais engagé sur 400 mètres, mais également sur le 4×400 mètres.

Il est clair que 15 jours après avoir effectué le Trail de Quéribus, revenir sur ce type de distance parait un peu improbable. Mais c’est dans l’optique de ce que je me fixe dorénavant, prendre du plaisir. Et puis techniquement je ne suis pas encore tout à fait rouillé et ça a quand même tendance à aider en sprint (sur le long aussi d’ailleurs).

Arrivé samedi matin avec l’ami Béber (www.topchrono11.com) assez tôt dans la matinée, mon premier contentement fut de voir le soleil qui est chez nous aux abonnés absents depuis pas mal de temps. Mais chaque médaille a son revers, un vent de 110 km/h s’était invité et restera tout le long du week end. C’est donc face à un mur que l’on allait aborder la dernière ligne droite des tours de piste.

Le départ de ma course était originellement fixé à 16h, mais au fur et à mesure de la journée les horaires prenaient du retard pour arriver à environ 50 minutes. Je décalais donc mon échauffement en fonction, m’y prenant une bonne heure à l’avance histoire de faire chauffer le diesel.

La course des femmes s’élançait avec ces fameuses 50′ de retard et nous ne devions courir que 30′ après. Mais finalement d’un coup d’un seul nous serons appelés en chambre d’appel 7′ après. Impossible donc de terminer correctement mon échauffement, j’arriverai tout de même à caler une grosse accélération en rentrant sur la piste juste avant de régler mes blocks.

Le départ de mon 400 mètres sera prudent, le vent sur les 200 premiers mètres étant dans le dos, c’est environ en 27″ que je passerai au 200. Trop prudent car à l’entrèe du dernier virage, je réduis un peu ma foulée et là je me rend compte que j’ai encore pas mal de jus, trop de jus même. Arrivé à 120 mètres de l’arrivée je bascule en fréquence et là encore ça répond plus que bien, l’acide lactique sensé être présent à cette phase de la course n’y est pas. Malgré le fort vent de face j’arrive donc à rester placé et à maintenir une vitesse intéressante. Je passe la ligne d’arrivée en 4ème position avec un chrono de 58″15 sans réelle fatigue. Dommage un départ plus rapide m’aurait permis de gratter une bonne seconde. Les deux autres séries me relègueront à la 7ème place, et, la piste ne disposant que de 6 couloirs, je ne pourrait disputer la finale. Finaliste donc, mais sans disputer la finale.

Un peu remonté après moi même, même si au final vue les conditions météo le chrono n’est pas si mal que ça, je reste un peu sur ma faim, mais remonté comme un « coucou » pour le relais du lendemain.

Dimanche, place au relais !!! Ayant pu monter une équipe club Athlé 11 c’est avec Béber (qui avait couru le 5000 mètres plus tôt dans la journée), Jean-Yanis (spécialiste du trail moyenne distance) et Jean-Claude (Cross man) que nous nous sommes présentés au départ. Certes la composition de l’équipe peut paraître anachronique au vue de la distance, d’ailleurs Jean-Yanis et Béber n’étaient jamais descendu sur ce type de distance, mais à coeur vaillant rien d’impossible !

Stratégiquement nous avions positionné les deux moins expérimentés sur les deux premières positions. Bon choix, mauvais choix ? Le fait est que nous préférions chasser sur les deux derniers relais plutôt que l’inverse.

Le départ pris par Béber fut difficile face à des sprinters, mais il donna tout ce qu’il avait dans le ventre pour passer le témoin à Jean Yanis dans les meilleures conditions. Ce dernier et Jean Claude arrivèrent à tamponner un peu le retard, et c’est avec 40 mètres dans les gencives que je pris possession du témoin.

Pour le coup je fis un départ ultra rapide avec passage en 25″ au 200 mètres, de toute façon il n’y avait que ça à tenter. Mais arrivé au 300, mission impossible, j’avais bien gratté quelques mètres mais pas plus. En revanche, interdit de baisser les bras et je continuais de tout donner sans pour autant vraiment exploser. Les 20 derniers mètres furent très dur, je retrouvais l’ami lactique oublié depuis bien longtemps. La ligne passée, je m’écroulais au sol tant les muscles étaient engorgés.

Au final nous prendrons la 5ème place de ces championnats sur le relais 4×400 mètres (avec tout de même un record de ligue à la clé). Je retrouvais les 3 autres mousquetaires, qui eux aussi avaient vraiment tout donné et se sont battus jusqu’au bout, donc aucun regrets à avoir et que des félicitations à leur donner car il est loin d’être évident de produire ce type d’effort quand on ne l’a jamais pratiqué.

Peu après on m’annoncera mon temps de passage sur mon 400 du relais… Résultat aux alentours des 56″, soit 2 secondes de moins que la veille. Comme quoi lorsque l’on court en relais on dépasse certaines limites.

Bilan beaux championnats et surtout ravi de retrouver quelques anciens autour de ma passion.

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